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Québec fait fausse route dans sa politique du médicament, selon l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC). Québec devrait travailler davantage à renforcer l’industrie plutôt que lui donner des privilèges. L’État devrait aussi instaurer une assurance médicament universelle.
La politique du médicament coûte cher au Trésor public québécois, affirme l’IRÉC dans une note. Le Ministère de la Santé et des Services sociaux a dépensé 3,2 milliards dans l’achat de médicament. C’est le deuxième poste du ministère après les services médicaux.
Le think thank de gauche critique la règle de 15 ans. Cette règle prévoit que le gouvernement remboursera la totalité des molécules inscrites sur « la liste » durant 15 ans, même si le brevet prend fin avant cette période et qu'il existe une alternative moins coûteuse. La politique a été adoptée en vue d’encourager la conception de médicaments innovants au Québec.
Cette mesure n’a pas porté ses fruits, dénonce l’IRÉC. Elle croit que l’abolition de cette règle permettrait à l’État d’économiser « des centaines de millions par année ».