White Birch: chronique d'une fermeture annoncée

Publié le 09/12/2011 à 16:43, mis à jour le 09/12/2011 à 18:04

White Birch: chronique d'une fermeture annoncée

Publié le 09/12/2011 à 16:43, mis à jour le 09/12/2011 à 18:04

Pendant que l’employeur prend congé de cotisations, 5,8M $ ont été versés par les trois usines québécoises de White Birch au propriétaire Peter M. Brant pour des frais de gestion au premier trimestre de 2011. Cela donne l’impression aux employés de se faire voler leur dû.

Le syndicat est prêt à concéder des baisses de salaires de 17% afin de sauver son régime de retraite à prestations déterminées, mais la partie patronale, qu’il a été impossible de joindre, demeurerait inflexible quant à ses exigences.

«Aucune offre n’a été faite au syndicat, je n’ai pas le sentiment que les patrons étaient de bonne foi. Il n’y a d’ailleurs jamais eu d’investissement pour rendre l’usine plus concurrentielle. Et ce qui arrive est assez «cheap» juste avant Noël», se désolait un père de famille de 44 ans, qui venait d’obtenir une permanence après 25 ans de service à la machine à carton. Il songe aujourd’hui à retourner aux études.

Plusieurs travailleurs ne croient pas à une réouverture de l’usine et, si elle arrive, ils envisagent que ce sera à court terme; aussi les plus jeunes cherchent ailleurs.

Les 600 emplois perdus à Québec, payés de 55 000$ à 60 000$ par année en moyenne, représentent une masse salariale annuelle de 30 M $. La White Birch soutiendrait par ailleurs plus de 2000 emplois indirects dans la région. Le syndicat soutient qu’une étude commandée par la direction de l’usine il y a quelques années faisait état de retombées économiques de 235 M$ pour Québec.

La ville même va perdre des revenus, car l’usine lui achète de l’électricité générée par l’incinérateur municipal.

Joint en fin de journée, le contrôleur Martin Rosenthal de la firme Ernst & Young, a indiqué que si des embauches avaient été faites récemment, c’était pour pallier à des départs et permettre la continuité de la production. L’usine de Québec a perdu 500 000$ au premier semestre de 2011, a-t-il souligné, et 4,2 M$ au deuxième semestre. Il a indiqué que les coûts de production de carton sont plus élevés que dans les autres usines de White Birch; la différence serait en moyenne de 56$ la tonne.

«Le prix marchand ne peut supporter une telle différence», a-t-il justifié.

Les machines de l’usine de Québec sont plus vieilles, nécessitent plus d’entretien et donc plus de personnel. Aussi, la moyenne d’âge des travailleurs étant plus élevée, les salaires commandés vont de pair.

 

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