L'un des arguments clés des partisans du projet d'oléoduc Keystone XL est que le pétrole canadien est "éthique" puisqu'il est pompé dans un pays respectant les droits de l'homme, une rhétorique visant selon les écologistes à détourner le débat de l'impact environnemental de cette source non conventionnelle d'hydrocarbure.
Les États-Unis sont les premiers clients du pétrole canadien. Les groupes pétroliers exploitant les sables bitumineux de l'Alberta, troisième réserve mondiale d'or noir, souhaitent doper la production, d'où l'importance pour l'industrie de construire un ou des pipelines pour utiliser cette source non conventionnelle de pétrole.
Le Premier ministre Harper a répété au président Obama que le Canada continuerait "à s'efforcer de diversifier ses exportations énergétiques". Le rejet du projet Keystone XL braque les projecteurs sur un autre oléoduc dans les cartons, le Northern Gateway, entre les sables bitumineux et la côte Pacifique canadienne.
La construction de ce pipeline permettrait d'exporter le pétrole canadien en Asie, notamment en Chine. Ce projet fait toutefois face à une vive opposition d'associations écologistes et de groupes autochtones canadiens.
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