Devant un parterre de banquiers et d’investisseurs, la pdg a vanté la qualité de l’investissement que représente le titre de Valener, la société publique propriétaire à 29 % de Gaz Métro. «C’est un placement hallucinant pour se protéger de la hausse des taux d’intérêt», insiste-t-elle.
Elle explique que les revenus de Gaz Métro, au Québec, et de sa filiale Green Mountain, au Vermont, sont fixés par des régulateurs, qui leur accordent un «taux de rendement». Ce taux est fixé à partir du taux des obligations nationales à long terme, auquel une prime est ajouté. Au Québec, la Régie de l’énergie utilise le taux Canada long terme comme base de calcul.
Quand ce taux remontera, les tarifs de Gaz Métro suivront la même courbe. «Pendant que les taux baissaient, on en profitait pour faire des acquisitions», dit Sophie Brochu.
Depuis 2006, la valeur des actifs de Gaz Métro est passée de 2,8 G $ à 5,1 G $, et son nombre de clients, de 206 000 à 492 000. «Ça nous a permis de maintenir notre dollar de distribution annuelle malgré la baisse des taux», explique-t-elle.
Lorsqu’ils remonteront, les investisseurs pourront bénéficier des ces investissements et de leur impact sur les revenus de l’entreprise, assure Sophie Brochu. «Dans dix ans, le prochain pdg va prendre toute la gloire, puis ça, ça va être super ! » conclut-elle en faisant s’esclaffer la salle.