L'écoquartier Nodélo meurt dans l'oeuf, le promoteur accuse la ville de Québec

Publié le 12/06/2013 à 17:13, mis à jour le 12/06/2013 à 17:56

L'écoquartier Nodélo meurt dans l'oeuf, le promoteur accuse la ville de Québec

Publié le 12/06/2013 à 17:13, mis à jour le 12/06/2013 à 17:56

Surpris, abasourdi, frustré, déçu; le promoteur immobilier Sébastien Leboeuf est dans tous ses états et accuse la Ville de Québec de sacrifier elle-même Nodélo, qui devait être son premier écoquartier. M. Leboeuf considère que la ville se réfugie derrière un faux prétexte environnemental pour éviter la tenue d’un référendum à l’approche des élections municipales.

«La ville a balayé le projet, elle me laisse tomber. Je fais quoi? J’investis encore des millions? J’ai déjà investi 10 M$ là-dedans et je suis désolé, je ne suis pas assez riche pour suivre la cadence de la ville et attendre encore», a réagi le président de la Société immobilière Leboeuf mercredi en entrevue, après avoir émis un communiqué visant à rétablir les faits relatifs à son projet de 500 M$.

Une centaine de citoyens ont signé les registres en mai pour réclamer la tenue d’un référendum sur le projet Nodélo, qui nécessiterait un changement de zonage. La ville avait jusqu’au 11 juin pour décider si elle répondait positivement à la demande. Elle aurait pu le refuser et présenter un Programme particulier d’urbanisme pour appuyer le projet novateur. Mais, à la surprise générale, elle a plutôt choisi de reporter toute décision à la fin de l’été quand l’étude du ministère de l’Environnement sur les milieux humides serait complétée. Le conseiller du district électoral des Monts, Jean-Marie Laliberté a indiqué n’avoir jamais été informé de cette étude, ni du fait que le promoteur «n’ait pas obtenu de feu vert» du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs.

Sébastien Leboeuf n’en revient pas car il est impossible d’obtenir un feu vert du MDDEFP tant qu’un projet n’est pas conforme aux règlements municipaux. Or, comme Nodélo nécessite un changement de zonage qu’il n’a pas encore obtenu, il ne peut déposer une demande d’autorisation au MDDEFP.

«La ville est allée chercher une porte de sortie, croit M. Leboeuf. C’est sûr que c’est plate un référendum proche des élections.»

Même sans pouvoir déposer une demande d’autorisation, Sébastien Leboeuf a convaincu les fonctionnaires du MDDEFP de travailler avec lui sur son projet d’envergure depuis les débuts, dans le souci de trouver une solution pour protéger les milieux humides de ses terrains et ainsi faciliter la suite des choses. Puisque le zonage lui permet de construire des unifamiliales et des jumelées, il a pu démontrer aux fonctionnaires qu’ils n’allaient pas perdre leur temps à travailler sur un dossier risquant de ne pas aboutir.

«Mon avocate a parlé aujourd'hui (12 juin) avec les gens du ministère et jamais ils n’ont dit à la ville que mon projet (Nodélo) ne serait pas accepté», a précisé M. Leboeuf, se montrant très surpris de ne pas avoir été convoqué à la rencontre tenue récemment entre les représentants de la Ville de Québec et ceux du MDDEFP.

«J’aurais aimé que la ville me rencontre avant de prendre sa décision», a regretté M. Leboeuf, qui, ironiquement, est celui qui a remporté l'an dernier les appels d’offres lancés par la Ville de Québec pour la construction des écoquartiers de Pointe-aux-Lièvres et D’Estimauville.

Sébastien Leboeuf était convaincu de pouvoir sauver Nodélo même si un référendum avait été tenu. Il avait l’intention de se mettre au travail pour convaincre les citoyens des avantages de son projet de 1600 unités de logement, avec espaces verts, parc public et commerces de proximité.

Reporter encore de plusieurs mois le début de la construction ne lui paraît pas une option envisageable.

«Je ne crois pas aux miracles», dit-il quant aux possibilités de sauver Nodélo.

Aussi, il compte enclencher dès maintenant le processus pour construire la première phase d’un projet de remplacement que le zonage lui permet de réaliser : 58 maisons jumelées hors du milieu humide. Le potentiel va jusqu’à 450. Mais déjà, les premières constructions signeront l’arrêt de mort de Nodélo, un rêve dans lequel M. Leboeuf a investi 10 M$ et des années de travail en vain.

«Déjà l’an passé, on était à bout de souffle financièrement avec Nodélo, alors il faut avancer.»

Il n’a pas été possible de rejoindre le cabinet du maire Labeaume au sujet de Nodélo.

 

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