Ottawa avait prévu initialement de dépenser 8,5 milliards de dollars pour acheter --sans appel d'offres-- 65 appareils entre 2016 et 2022, 16 milliards en prenant en compte les contrats d'entretien.
Le développement du chasseur furtif américain avait été ralenti par de nombreux problèmes techniques et plusieurs pays clients ont fini par annuler, réduire ou repousser leurs commandes.
En avril dernier, le Vérificateur général du Canada avait reproché au ministère de la Défense de ne pas avoir "établi les coûts complets sur l'ensemble du cycle de vie" de l'avion fabriqué par Lockheed-Martin, coûts qui selon son audit de l'époque pourraient atteindre 25 milliards de dollars.
Le Canada est l'un des neuf pays membres d'un consortium fabriquant l'avion, dirigé par les Etats-Unis et comprenant aussi la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Turquie, l'Australie, la Norvège, et le Danemark.
Israël et Singapour participent au programme et le Japon a annoncé qu'il achèterait 42 avions.
Le retrait hypothétique du Canada porterait un coup important au programme, dont le coût est cependant supporté en priorité par les Etats-Unis qui doivent acquérir plus de 2400 appareils.
Le Pentagone n'a pas commenté vendredi les informations en provenance du Canada et son porte-parole George Little a indiqué que le secrétaire à la Défense Leon Panetta n'en avait pas parlé avec son homologue canadien Peter MacKay.