Le nouveau cadre «aura pour effet pervers de tuer des emplois, des investissements et de réduire la concurrence», clament de leurs côtés John Manley, président du Conseil canadien des chefs d'entreprise, et Martin Lavoie, directeur des politiques chez les Manufacturiers et exportateurs du Canada. Les deux organismes, ainsi que l'Association canadienne de la technologie de l'information sont en train de monter une coalition pour modifier la politique.
Même Transparency International Canada la juge trop sévère. «On essaie d'écraser une mouche avec un marteau», ilustre son président, Peter Dent. «La politique manque de flexibilité, mais cela dit, nous félicitons le gouvernement de lancer le débat», nuance-t-il.
En rendant la radiation irrévocable même si l'entreprise pose des gestes pour remédier à la situation, le Canada devient plus sévère que les États-Unis et l'Union européenne. En outre, les entreprises accusées aux États-Unis peuvent signer une entente de poursuite différée avec le gouvernement, ce qui n'est pas le cas ici. «Cela veut dire que les canadiennes seront désavantagées par rapport aux américaines», signale Martin Lavoie.