Impôts rétroactifs : est-ce que ça sera suffisant?

Publié le 24/09/2012 à 17:03, mis à jour le 24/09/2012 à 17:46

Impôts rétroactifs : est-ce que ça sera suffisant?

Publié le 24/09/2012 à 17:03, mis à jour le 24/09/2012 à 17:46

Par Stéphane Rolland

La décision d’adopter ces changements fiscaux rétroactivement surprend. Il faut remonter à 1993 pour trouver un cas semblable avec le gouvernement libéral provincial de l’époque. « On change les règles du jeu, dénonce Youri Chassin, économiste à l’Institut économique de Montréal. Ce n’est pas légitime. »

Pour M. Chassin, la décision crée de l’incertitude en plus d’inciter les talents à quitter le Québec. « Pour les années suivantes, les contribuables vont se demander si leur taux d’imposition va changer pour 2013 ou 2014 », s’inquiète-t-il.

Yves Chartrand, lui aussi, juge « odieux » qu’on n’ait pas laissé les contribuables faire leur planification financière en conséquence.

Guillaume Hébert, pour sa part, ne se formalise pas de la décision d’agir rétroactivement, même si la décision est inusitée. « Après les élections, le gouvernement peut se permettre de faire une rupture avec le gouvernement précédent», défend-il.

La décision d’ajouter de la progressivité à l’impôt n’est pas déconnectée comme le dénoncent certains puisqu’elle est dans l’air du temps, répond M. Hébert. « C’est un choix responsable qui est dans l’air du temps, constate-t-il. Des riches ont même plaidé en ce sens. Pas par altruisme, mais parce qu’ils se rendent compte que c’est la manière de faire fonctionner le système. »

L’an dernier, le célèbre gestionnaire de portefeuille américain Warren Buffett a plaidé en faveur d’une augmentation de la contribution fiscale des plus fortunés. Le dirigeant de Berkshire Hathaway avait dénoncé que son taux d’imposition était inférieur à celui de sa secrétaire en raison des crédits d’impôt sur les dividendes et les gains en capitaux.

L’abolition des baisses d’impôt pour les plus aisés est l’un des thèmes clés de la campagne du président américain sortant, Barack Obama. Le nouveau président français François Hollande propose, lui aussi, une augmentation des impôts des « riches ».

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