En tout et partout, on estime que le pari wallon aurait permis de créer 46 388 emplois, d'apporter 31 165 aides directes aux entreprises et de financer les travaux de 1 793 chercheurs, selon le dernier bilan du gouvernement. Depuis 2009, le plan Marshall a également permis le financement de 19 sociétés issues de l'essaimage, en soutien à la création de nouvelles activités, à haute valeur ajoutée.
Il n'empêche que les résultats concluants continuent à se faire attendre en Wallonie, tandis que les grandes entreprises de l'ancienne économie lui tournent toujours le dos.
Et les emplois continuent de se faire rares... Rares et précaires. Des 20 000 travailleurs et plus que la sidérurgie faisait vivre dans la région liégeoise, il n'en reste plus que le quart.
Résultat : un taux de chômage excédant toujours 16 % en Wallonie, le double de sa voisine néerlandophone, la Flandre (8 %). Il atteint même 25 % dans certaines «poches de pauvreté». Le chômage touche particulièrement les plus jeunes et les plus de 50 ans, dont la réintégration dans l'économie du savoir n'est pas gagnée.
«Bien sûr que ça ne nous satisfait pas. On espérait des résultats plus rapides. Mais il y a des éléments exogènes à la Belgique [la crise économique] dont il faut tenir compte», rappelle M. Suinen, de l'AWEX.
Outre des problèmes de chômage, de manque d'emplois (seulement 26,5 % des emplois salariés du pays s'y trouvent) et d'une main-d'oeuvre jugée trop peu multilingue, la Wallonie traîne un triste taux de décrochage scolaire de 14,7 % (9,6 % en Flandre), un non-sens pour un pays qui a tout misé sur les secteurs de pointe.
L'insaisissable regain de confiance