Faut-il fermer les bourses ?

Publié le 24/10/2008 à 00:00

Faut-il fermer les bourses ?

Publié le 24/10/2008 à 00:00

Le 10 octobre dernier, le premier ministre italien, semait la panique sur les marchés quand il insinuait que les dirigeants mondiaux envisageaient de fermer les bourses. Il s’est ensuite ravisé affirmant que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire.

Deux vendredis plus tard, l’hémorragie des places boursières remet le sujet sur le tapis. Bloomberg rapport qu’hier à la conférence Hedge 2008 tenue à Londres, certains experts ont soulevé l’idée.

Le célèbre professeur de l’Université de New York, Nouriel Roubini lançait : « ne soyez pas surpris si les dirigeants ferment les bourses »

Un autre gestionnaire de fonds David Harding, qui est le fondateur de Winton Capital Management, un fonds d’une valeur de 15,5 milliards de dollars américains, a dit qu’il relevait ses réserves en liquidité en prévision d’une telle décision. «C’est une solution improbable mais les risques d’y arriver ont augmenté», a-t-il affirmé, comme rapporté par Bloomberg.

L'exemple asiatique

Dans le passé, certains dirigeants ont choisi des solutions comparables pour stabiliser leurs économies en temps de crise.

On se rappellera aussi qu’au plus fort de la crise financière asiatique en 1997, le président malaisien, Mahathir bin Mohamed décidait de réintégrer le contrôle des changes dans son pays. Aucun investisseur étranger n’était en mesure de sortir des fonds investis à la bourse de Kuala Lumpur.

Cette décision avait soulevé les critiques au moment de son adoption. Cependant, en imposant un frein à la fuite des capitaux étrangers, la bourse de Kuala Lumpur s’est stabilisée et un an plus tard quand le contrôles des changes avait été levé, les investisseurs n’avaient pas perdu autant sur la bourse malaisienne que sur les autres bourses asiatiques restées ouvertes.

C’est aussi la solution qui s’est imposée d’elle-même aux détenteurs de papier commercial canadien quand le marché pour ces titres a été fermé à défaut d’acheteurs. Les principaux détenteurs à long terme tels la Caisse de dépôt n’y ont pas trouvé d’inconvénients estimant qu’ils retrouveront la valeur de leurs placements dans le long terme.

Mais les entreprises et particuliers qui comptaient sur ces placements dans le plus court terme se sont retrouvés dans l’embarras. Ils ont pu trouver du soutien auprès des établissements bancaires qui ont mis à leur disposition des lignes de crédit palliatives.

Dans un contexte ou le crédit bancaire est quasiment gelé, une fermeture définitive des bourses laisserait des investisseurs sans solutions de rechange et risquerait d’aggraver davantage la crise.

C’est la raison pour laquelle les dirigeants semblent davantage portés à laisser courir les baisses, quitte à ce que les investisseurs y perdent des plumes plutôt que de risquer un gel total des liquidités.

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