Et si le Québec était une entreprise ?

Publié le 06/11/2010 à 00:00, mis à jour le 04/11/2010 à 16:11

Et si le Québec était une entreprise ?

Publié le 06/11/2010 à 00:00, mis à jour le 04/11/2010 à 16:11

Par Suzanne Dansereau

L'idée est venue de Oona Stock, une des associés de la firme montréalaise de consultation Secor. Alors qu'elle aidait des entreprises à établir leur planification stratégique, Mme Stock s'est rendu compte qu'un grand nombre de leurs dirigeants se posaient les mêmes questions, non sans montrer une certaine anxiété : quel est l'avenir économique du Québec ? Quelle place occupera-t-il sur l'échiquier mondial ? Comment peut-il se sortir de sa sous-performance chronique au plan économique ? Et comment va-t-il s'assurer que sa main-d'oeuvre soit suffisamment compétente pour innover ?

Cette prise de conscience a donné naissance au Focus stratégique, aussi appelé " Pour un Québec 3.0 ", la contribution du milieu des affaires à la réflexion sur l'avenir du Québec.

Dans le cadre de cette initiative, Secor a réuni 27 dirigeants d'entreprises et d'associations - dont les présidents de la Caisse de dépôt, de Telus, de Desjardins et de la Fédération des chambres de commerce du Québec - ainsi que 22 dirigeants âgés de moins de 40 ans, qui représentent la " relève de Québec inc ", selon la firme.

Le 9 novembre, ce groupe accueillera près de 250 personnes à Québec. Des gens d'affaires, des acteurs politiques, des leaders syndicaux et des hauts fonctionnaires, invités à poursuivre la réflexion du Focus stratégique.

Cette réflexion prend la forme d'un exercice de planification stratégique. " Nous procédons comme si le Québec était une entreprise, explique Oona Stock en entrevue. Nous avons déjà livré un diagnostic, dont nous avons tiré des enjeux et des priorités. Les prochaines étapes sont un plan d'action et des objectifs précis, avec des indicateurs et un tableau de bord. "

Le Québec piétine

Les constats, enjeux et priorités ont été discutés en avril dernier à Montréal, lors d'une réunion qui attiré près de 300 personnes. À ce moment, toutefois, le milieu syndical brillait par son absence. " Les syndicats étaient en pleine négociation du secteur public avec le gouvernement " explique Mme Stock. À Québec, la FTQ et la CSN, entre autres, seront représentés, dit-elle.

Le constat fait par le groupe est sans détour : le Québec tourne en rond. Par rapport à d'autres juridictions, il sous-performe sur le plan économique. Son endettement, le plus élevé en Amérique du Nord, et son taux de décrochage scolaire, inquiètent. Il n'arrive pas à bien intégrer ses immigrants. Ses entreprises innovent peu. Sa population n'est ni assez scolarisée ni assez entrepreneuriale. Au chapitre des ressources naturelles, il est riche, mais il gaspille. Dans l'ensemble, un changement de culture s'impose.

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