Du point de vue économique, l'effet le plus important de l'accord de mardi découle du retour des cotisations sociales salariales servant à financer l'assurance-retraite à leur niveau normal (6,2%). Celles-ci avaient été abaissées à 4,2% en 2011 et 2012 afin de relancer l'économie.
Pour M. Daco, cela devrait réduire la consommation de 113 milliards de dollars. "C'est cette mesure qui touchera le plus de monde", a-t-il dit à l'AFP, estimant que cela devrait amputer le taux de croissance économique du pays de 0,4 point de pourcentage en 2013.
Par comparaison, estime-t-il, la hausse du taux d'imposition des Américains gagnant plus de 400 000 dollars par an, de 35 à 39,6%, ne devrait avoir qu'un effet assez faible, ajoute-t-il. "Pour eux, un dollar, ça n'est pas la même chose qu'un dollar pour quelqu'un qui gagne 50 000 dollars" par an.
Alors que le Fonds monétaire international (FMI) appelle à l'adoption rapide d'un "plan complet" d'assainissement des finances publiques américaines, Mark Zandi, économiste de Moody's Analytics, estime de son côté que les augmentations d'impôts et les baisses des dépenses publiques qui devront être décidées ralentiront nettement la création d'emplois et l'économie par rapport à ce qui aurait pu advenir en cas de maintien des taux d'imposition et des dépenses à leur niveau de 2012.