Phoenicia est devenue, grâce à l’essor d’Adonis, l’un des plus importants distributeurs, importateurs et exportateurs de produits alimentaires de cette région du monde au Canada.
D’une superficie totale de 250 000 pi2, ses deux centres de distribution de Saint-Laurent et de Toronto, enregistreraient annuellement des ventes de plus ou moins 85 M$. Des ventes qui se destinent pour l’essentiel aux tablettes des magasins de la chaîneAdonis, qui parvient ainsi à couper les prix tout en préservant d’intéressantes marges bénéficiaires.
Le nouveau cheval de bataille
Fondé à Montréal en 1978 par les frères Jamil et Elie Cheaib, fraichement immigrés du Liban, Adonis est devenu un incontournable des marchands moyen-orientaux à Montréal, aux côtés d’autres concurrents, tels Akhavan et Al-Challal.
Cette stratégie visant les populations d’origines dites ethniques est le nouveau cheval de bataille de quiconque dans l’industrie alimentaire souhaite accroître ses parts de marché.
«Pendant dix ans les chaînes alimentaires ont cherché à accroître leur offre en pharmacie, aujourd’hui leur attention se tourne de plus en plus vers cette clientèle», nous disait au début septembre, Christian Godin, gestionnaire de porte-feuille chez Montrusco-Bolton, commentant ainsi les rumeurs qui couraient déjà depuis plusieurs semaines à propos de cette transaction.