Ironiquement, c'est après la décision de Couche-Tard d'abandonner l'une des conditions clés de son offre le dépôt de 90 pour cent des actions de SFR que les appuis se sont raffermis.
Évincement des récalcitrants
L'analyste Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins, a relevé mercredi dans une note que l'atteinte du seuil de 90 pour cent allait permettre à Couche-Tard d'"évincer" les actionnaires minoritaires par le biais d'une acquisition forcée. Ces actionnaires n'auront d'autre choix que de se départir de leurs titres de SFR au prix consenti par Couche-Tard depuis le début, soit 51,20 couronnes norvégiennes par action.
Couche-Tard a indiqué mardi que la procédure d'acquisition forcée serait lancée "dès que possible" et au plus tard le 24 juillet.
SFR exploite quelque 2300 stations-service en Scandinavie et en Europe de l'Est. Jusqu'à tout récemment, le détaillant était contrôlé par son ancienne société mère, le géant pétrolier étatique norvégien Statoil.
"La conclusion positive de cette transaction renforce la réputation d'acquéreur rusé et discipliné que s'est forgée Couche-Tard", a commenté M. Howlett.
L'analyste calcule que SFR ajoutera 85 cents US au bénéfice par action annuel de Couche-Tard.
Pleinement conscients de ce fait, les investisseurs ont de nouveau fait la fête à l'action de Couche-Tard mercredi, celle-ci atteignant un nouveau sommet historique de 45,44 $, à la Bourse de Toronto.
En début d'après-midi, le titre avait légèrement reculé pour s'échanger à 45,23 $, tout de même en hausse de 5,2 pour cent par rapport au cours de clôture de la veille, à la Bourse de Toronto.