Frederico Curado, chef de la direction d'Embraer. Photo: Bloomberg
Dans un nouvel effort visant à gruger de nouvelles parts de marché à Bombardier aux États-Unis, la brésilienne Embraer sacrifie ses marges bénéficiaires.
C’est le prix à payer pour remporter de grandes commandes de grands transporteurs américains comme United Airlines, a expliqué le chef de la direction d’Embraer, Frederico Curado, en marge de la présentation des résultats du deuxième trimestre.
«La pression sur les prix, dit-il, est manifeste.» Pendant les deux premiers trimestre de 2013, Embraer a enregistré une marge bénéficiaire moyenne de 6,8%, comparativement à 10% pour l'ensemble de l'année 2012.
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«Leur statégie a été exceptionnelle, en ce qui a trait à leur visibilité et leur capacité à remporter des commandes», a déclaré à Bloomberg, Nick Heyman, un analyste de William Blair & Co., basé à New York. Mais ces baisses de prix constituent une admission que «leurs produits ne sont pas aussi compétitifs, en particulier aux États-Unis.»
La rivale Embraer a annoncé la semaine dernière des pertes de 5,3 M $US (au taux de change de l'entreprise) au deuxième trimestre de 2013 contre un bénéfice net de 54,6 M$US sur la même période en 2012, en raison notamment de la chute du real.
La monnaie brésilienne a chuté d'environ 9% face au $US depuis le début de l'année, ce qui a affecté le paiement d'un impôt différé, a annoncé Embraer. N'eût été cette variation du taux de change, le bénéfice net aurait été de 91,8 M$US, a indiqué l'avionneur.