Attention : danger... Photo: DR
Au travail, mieux vaut être beau que moche. C’est une évidence, me direz-vous. Pour mille et une raisons : la beauté est attractive, la beauté suscite la sympathie, etc. Mais voilà, en êtes-vous si sûr que ça ? Ou à tout le moins, les effets supposés de la beauté sont-ils si manifestes que ça au bureau ? Car après tout, au travail, il est plutôt rare de prendre une décision importante en s’appuyant plus sur une émotion – déclenchée par la beauté d’autrui – que sur une réflexion. Pas vrai ?
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Alors ? Comment trancher ? Ou, disons, se faire une idée plus juste de cette interrogation existentielle ? Eh bien, je pense avoir déniché une étude précieuse à cet égard, intitulée Beauty matters : Social preferences in a three-person ultimatum game, et signée par Qingguo Ma, professeur de management à l’Université du Zhejiang à Hangzhou (Chine), assisté de son étudiante Yue Hu. Pourquoi précieuse ? Parce qu’elle lui apporte une réponse que je trouve lumineuse…
Les deux chercheurs chinois ont procédé à une expérience très simple. Ils ont demandé à 29 hommes de bien vouloir se prêter à un petit jeu. Il s’agissait d’accepter ou de refuser des offres qui leur étaient présentées par, leur avait-on dit, différentes personnes via Internet. La subtilité résidait dans le fait que chacune de leurs décisions n’entraînait pas qu’eux, mais aussi une autre personne, toujours une femme. De cette dernière ils ne savaient qu’une chose : un portrait photographique qui leur était dévoilé juste avant que ne leur soit soumise l’offre ; à noter que c’était à chaque fois soit un ‘pétard’, soit un ‘thon’ (selon les critères de beauté généralement admis dans la société chinoise).