Le centre de gravité économique (et politique) du monde se déplace irrémédiablement vers la région de l’Asie-Pacifique, une tendance qui affecte et affectera à l’avenir le bilan de nos échanges commerciaux avec les autres régions du monde.
Certes, le futur accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne relancera sans doute les exportations du Québec vers le marché européen, incluant celles au Royaume-Uni.
Mais il ne faut pas s’attendre à des miracles. Les tarifs douaniers entre le Canada et l’UE sont relativement faibles. Par exemple, ils sont en moyenne de 4,9% sur les exportations canadiennes de produits chimiques et de matières plastiques.
De plus, les barrières non tarifaires ne sont pas aussi problématiques qu’elles peuvent l’être dans certains pays asiatiques, comme le Japon et la Corée du Sud, dans l’industrie automobile.
Aussi, à moins d’un revirement spectaculaire et improbable, les échanges du Québec avec le Royaume-Uni sont appelés à poursuivre leur déclin. Non pas parce que l’économie britannique n’a rien à offrir à nos entreprises. Mais parce que les occasions d’affaires en Chine, en Asie et dans les autres économies émergentes sont tout simplement beaucoup plus importantes.