Dans un discours d'une quarantaine de minutes, visant à présenter les positions allemandes avant le sommet de l'UE qui débute jeudi après-midi, la chancelière a essentiellement répété une vision de la crise financière et de ses solutions déjà exprimée à plusieurs reprises, insistant sur l'équilibre nécessaire entre discipline et solidarité.
Elle a de nouveau salué le prix Nobel de la paix accordé à l'Union européenne, y voyant un signal "tellement important" en pleine crise de l'euro. «L'euro incarne l'union politique en Europe», a-t-elle répété.
Mme Merkel a insisté sur les erreurs commises à la création de la monnaie unique, qui n'a pas été accompagnée des instruments nécessaires à une plus forte intégration politique, et sur les problèmes de compétitivité de plusieurs pays européens. Elle a estimé que résoudre ces faiblesses structurelles serait un long processus.
La chancelière a de nouveau salué les réformes des pays du sud, notamment en Grèce et en Espagne. «On a demandé beaucoup aux populations de ces pays mais les mesures de réforme commencent à donner de bons résultats», a-t-elle dit, soulignant qu'il fallait poursuivre dans cette direction. «Seules les réformes de structure créent une croissance durable et de l'emploi».
Elle a néanmoins salué l'importance du pacte de croissance qui complète le pacte budgétaire européen et a promis la solidarité «qui va main dans la main avec les conditions (de rigueur) imposées» aux pays en crise.