Le PIB européen continuera néanmoins d’augmenter, mais à un rythme beaucoup moins élevé que celui des États-Unis, de la Chine et d'autres grandes économies émergentes comme l’Inde, le Brésil, le Mexique, sans parler de l'Afrique. Ce qui signifie que le poids économique des principaux pays européens pèsera de moins en moins dans l’économie mondiale. Une tendance qui ne date pas d’hier.
En 1970, on comptait cinq pays européens (l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et l’Espagne) dans les dix plus grandes économies de la planète, selon le The World in 2050, une analyse de la Banque HSBC. En 2010, il y en avait quatre (l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Italie). Et en 2050, trois pays seulement (l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France) seront dans ce top 10.
Plus inquiétant: dans 40 ans, les cinq premières économies de la planète seront, en ordre, la Chine, les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Allemagne. Comme le poids politique d'un pays ou d'une région est tributaire en grande partie de son poids économique, l’Europe pèsera moins dans les relations internationales. Une situation qui risque d’être amplifiée par le manque de cohésion politique des Européens.
3. L'Europe perd de l'influence à cause de son manque de cohésion politique
Si les pays européens étaient capables de parler d'une seule voie comme le font les États-Unis et la Chine, la diminution du poids relatif de leur économie sur l'échiquier mondial serait moins problématique. Or, ce n'est pas le cas.
Voilà pourquoi la taille de l'économie de l'UE est trompeuse, car elle ne traduit pas en puissance politique - historiquement, sauf de rares exceptions, la première puissance économique est toujours devenue la première puissance politique et militaire.