Sur la question épineuse de la réduction de la dette grecque, point de désaccord entre FMI et zone euro, les deux parties se sont finalement entendues après plus de 13 heures de réunion pour qu'elle soit ramenée à 124% du PIB d'ici 2020, contre un objectif initial de 120% défendu par le FMI.
Cela représente un allègement d'environ 40 milliards d'euros d'ici à 2020, selon une source européenne. Sans mesures nouvelles, la dette aurait atteint 144% du PIB en 2020, un niveau jugé insoutenable par le FMI.
Le président français François Hollande a salué mardi cet accord, y voyant « le résultat positif d'une démarche engagée par la France depuis six mois » et « permettant de redonner une perspective à la Grèce ».
Si la plupart des médias grecs saluaient mardi une avancée, la rue elle continuait à gronder contre les nouvelles mesures d'austérité adoptées récemment. Quelques milliers d'employés municipaux et des universités ont manifesté dans le centre d'Athènes contre des suppressions prévues de postes.
Le quotidien libéral Kathimérini soulignait aussi le renforcement qu'Athènes a dû accepter des « conditions strictes du mécanisme de surveillance du pays ».
Le quotidien des rédacteurs (gauche) accusait lui UE et FMI de condamner la « société grecque à une mort lente tandis que la solution pour la dette est de nouveau renvoyée à l'avenir ».
Mise au régime de rigueur depuis 2010 en échange de son sauvetage financier par UE et FMI, la Grèce est plongée dans une grave récession pour la cinquième année consécutive tandis que le chômage frappe un quart de la population active.