Défendant les bienfaits de l'ouverture des marchés pour l'économie, M. De Gucht a estimé qu'un accord de libre-échange entre l'UE et les États-Unis enverrait aussi un message politique.
« Une initiative transatlantique en matière commerciale montrerait que la politique est efficace en Europe et aux États-Unis », et que les deux blocs « veulent prendre les actions nécessaires pour permettre la reprise », notamment dans le contexte de la montée en puissance des pays émergents, a-t-il dit.
Le commissaire a reconnu que les négociations seraient « difficiles », notamment sur des questions sensibles comme l'accès aux marchés agricoles en Europe ou aux marchés publics aux États-Unis.
Selon les chiffres de la Commission européenne, les échanges commerciaux de l'UE avec les États-Unis se sont élevés à près de 445 milliards d'euros en 2011: l'Europe a exporté pour plus de 260 milliards vers les États-Unis, et a importé pour plus de 184 milliards.
L'UE a déjà conclu des accords de libre-échange avec une trentaine de pays, notamment des pays du pourtour méditerranéen, l'Afrique du Sud et la Corée du Sud, et a ouvert des négociations une dizaine d'autres, dont le Mercosur, l'Inde et le Canada. L'accord avec Séoul a donné lieu récemment à une polémique avec la France sur les importations automobiles.