La Grèce va procéder mardi prochain à un emprunt exceptionnel pour éviter la cessation de paiement, face aux tergiversations de l'UE et du FMI à reprendre son financement dont elle s'impatientait vendredi.
Sans attendre l'annonce faite par l'agence de gestion de la dette publique (PDMA), qui donne un sursis au pays, le ministre des Finances, Yannis Stournaras, a tenu à couper court aux scénarios catastrophes d'une banqueroute, au sortir d'un rendez-vous avec le Premier ministre Antonis Samaras.
« Il n'y a pas de motif de s'inquiéter », a-t-il déclaré, au lendemain de l'alerte déclenchée par son homologue Wolfgang Schäuble.
Le ministre allemand avait renvoyé aux « prochaines semaines » un accord entre Athènes et ses prêteurs en vue du versement d'une cruciale tranche de prêts de 31,2 milliards d'euros gelée depuis juin.
Pour faire pression sur ses partenaires, M. Samaras avait agité il y a quelque semaines le risque d'une cessation de paiement le 16 novembre, quand le pays devra rembourser des emprunts à court terme de 4,1 milliards d'euros.
Comme le prévoyaient les analystes, et comme il l'avait déjà fait en août face à une autre échéance de remboursement, le pays a décidé pour contourner l'obstacle de lever des fonds à court terme, les seuls auxquels il ait accès.