Une situation qui risque de freiner les dépenses de consommation des ménages dans les mois prochains, d'autant plus que l'inflation a accéléré en zone euro en septembre, à 2,7%, et que les politiques d'austérité se multiplient.
Conséquence: la contestation monte en Europe. Des dizaines de milliers de manifestants ont battu le pavé ce week-end, en Espagne et au Portugal, deux pays touchés de plein fouet par la crise. En France, des milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris pour dire non à l'Europe de "l'austérité" et au pacte européen qui doit renforcer la discipline budgétaire.
En un an, 2,14 millions de personnes sont venues grossir les rangs de chômeurs au sein de la zone euro, avec de fortes divergences selon les pays.
Première victime, l'Espagne. Le chômage touche une personne sur quatre (25,1%) et plus d'un jeune sur deux (52,9%), et la récession dans laquelle s'enfonce la quatrième économie de la zone euro n'offre pas de perspectives rassurantes.
En Grèce, où les dernières données disponibles datent de juin, le chômage s'est élevé à 24,4%, avec une détérioration importante en douze mois. Le chômage est passé de 17,2% à 24,4% entre juin 2011 et juin 2012 en Grèce, attestant de la dureté de la crise dans les pays les plus fragiles de la zone euro.
A l'inverse, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche (4,5%), au Luxembourg (5,2%), aux Pays-Bas (5,3%) ainsi qu'en Allemagne (5,5%).
A l'échelle des 27, le chômage a atteint 10,5% en août comme en juillet, mois où le chiffre a été révisé à la hausse. Il s'agit là encore d'un niveau record.
L'Union européenne apparaît donc dans une situation bien plus critique que les Etats-Unis ou le Japon qui ont respectivement enregistré des taux de chômage de 8,1% et de 4,1% au mois d'août.