Il a réussi à convaincre le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (composé des six membres du directoire de la BCE et des gouverneurs des banques centrales nationales des 18 pays de la zone euro) établie à Francfort, en Allemagne, d'aller dans cette direction.
Les Allemands n'étaient pas très chaud à cette idée de recourir à l'assouplissement quantitatif, mais leur influence diminue avec l'élargissement graduel de la zone euro - elle comptera d'ailleurs un 19e pays membre, la Lituanie, à compter du 1er janvier 2015.
Les Allemands favorisent plutôt l'austérité budgétaire et des réformes pour relancer l'économie de la zone euro. Car ils craignent comme la peste que des pays comme la France et l'Italie repoussent les réformes nécessaires si la BCE intervient davantage pour stimuler l'investissement et la création d'emplois.
Or, à ce jour, l'approche allemande a donné peu de résultats dans la zone euro, disent la plupart des économistes. Les trois piliers de la zone euro - l'Allemagne, la France et l'Italie - sont en difficulté, sans parler d'un risque de plus en plus grand et inquiétant de déflation à la japonaise.
C'est pourquoi l'assouplissement quantitatif est sans doute la meilleure carte que peut jouer actuellement Mario Draghi, disent les analystes.
Ce vendredi, le patron de la BCE a même indiqué qu'il adopterait de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire pour stimuler l'inflation. Des mesures qui pourraient porter sur des achats massifs d'obligations souveraines auprès des pays de la zone euro.
Ce qui constituerait une nouvelle entorse à l'orthodoxie monétaire allemande. Et un nouvel espoir pour les investisseurs.