La BoE a par ailleurs sorti une nouvelle arme début août, sous la houlette de son nouveau patron Mark Carney, en liant tout resserrement de sa politique à la baisse du chômage en dessous de 7%. Une trajectoire de taux ("forward guidance") destinée à accroître la visibilité, et donc la confiance, des entreprises et des ménages.
Dans ce contexte de regain de confiance, les Britanniques consomment et la progression des ventes de détail s'est inscrite à 1,5% sur le trimestre, au plus haut depuis début 2008.
«Il y a probablement une demande considérable réprimée jusqu'alors, particulièrement dans l'immobilier et l'automobile», dont les ventes sont à leur plus haut niveau depuis cinq ans, analyse Michael Saunders. «Les gens ont freiné sur les dépenses pendant de nombreuses années et doivent tout simplement en avoir marre de l'austérité personnelle», relève également Martin Beck.
Accusé ces dernières années d'avoir tué la croissance dans l'oeuf avec sa cure d'austérité, le gouvernement, qui a mis en oeuvre parallèlement de nombreuses mesures pro-entreprises en baissant notamment l'impôt sur les sociétés, tient sa revanche.
L'accélération de la croissance «montre que le dur labeur de la Grande-Bretagne paie et que le pays est sur la voie de la prospérité», s'est félicité un porte-parole du ministère des Finances.
Mais les économistes mettent en garde contre tout triomphalisme et soulignent le risque de déséquilibres alors que la crainte d'une nouvelle bulle immobilière a récemment émergé.
«Le rebond est provoqué par des améliorations de la demande plutôt que de l'offre et ne rééquilibre pas l'économie vers l'investissement et les exportations», regrette Michael Saunders. Et les derniers chiffr