Aussi, dès que les esprits semblent trop s'échauffer, les hauts-parleurs de la police diffusent ce message enregistré: "Nous partageons votre ressentiment. Mais exprimez-vous d'une façon raisonnable. Respectez l'ordre. N'avancez pas à contresens. Merci de votre coopération".
Il n'empêche: la rage gronde vraiment dans une frange de la population, comme l'ont illustré ces derniers jours des débordements violents. Les restaurants japonais sont restés fermés mardi autour de l'ambassade nippone, dont les diplomates ont transmis des consignes de prudence à leurs ressortissants.
"Ma colère est si grande que je pourrais en mourir", confie à l'AFP Wang Ye, une retraitée venue manifester avec une de ses amies.
"Le 18 septembre, il y a 81 ans, l'armée japonaise a commencé sa guerre d'invasion. A la haine ancienne s'ajoute aujourd'hui de la haine fraîche. Je les hais à mort", s'emporte la femme de 50 ans, en faisant référence au jour du début de l'invasion nippone de la Mandchourie en 1931.