Face à une double barrière anti-émeute érigée devant l'ambassade nippone à Pékin, des groupes d'étudiants chinois scandent "A bas le petit Japon!" et confirment leur colère par des jets d’œufs, de tomates et de bouteilles.
Aucun rassemblement statique n'est toutefois autorisé sur l'avenue Liangmaqiao, fermée à la circulation sur plus d'un kilomètre. Les manifestants descendent le grand axe dans un sens et le remontent dans l'autre, dans un circuit très canalisé survolé par un hélicoptère.
Le défilé dure ainsi depuis plusieurs jours, matin et soir, sous le contrôle de centaines de policiers militaires casqués et équipés de boucliers. En cause: la récente décision de Tokyo de nationaliser le petit archipel des Diaoyu, des îles de la mer de Chine orientale revendiquées par Pékin.
Chaque petit contingent de protestataires est précédé par des membres des forces de l'ordre habillés de noir. En tête de peloton sont brandis des portraits de Mao, le "Grand Timonier", crédité par beaucoup de Chinois du retour de la Chine dans le concert mondial.
A chaque passage devant la chancellerie japonaise, les bouteilles volent et d'identiques slogans fusent: "Rendez-nous les Diaoyu", "Mettez bas votre drapeau" ou encore "Foutez le camp, diables japonais".