Les États-Unis ont reporté sine die vendredi le début de la mise en oeuvre effective sur leur sol des normes internationales de renforcement du système bancaire, dites de « Bâle III », prévu jusque-là pour le 1er janvier.
La Banque centrale américaine (Fed) a justifié cette décision par l'« inquiétude » manifestée selon elle par de « nombreux » établissements bancaires « de se voir soumis à une réglementation définitive sur le capital au 1er janvier 2013 sans avoir suffisamment de temps pour la comprendre ou changer leur système comme il conviendrait ».
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Une de ses dirigeantes, Elizabeth Duke, a déclaré dans un discours que « tous ses collègues au directoire » de la Fed étaient « inquiets des effets » que l'application de ces nouvelles règles pourrait avoir sur « les activités de prêt de banques de proximité ».
Les autorités américaines avaient publié en juin, avec retard, trois projets de directives destinées à mettre en oeuvre les clauses de Bâle III, accord international signé en septembre 2010 par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB), qui réunit les principaux pays développés et émergents.
Elles prévoient désormais qu'« aucun » de ces projets ne sera en vigueur en Amérique au 1er janvier.
La Fed rappelle que les États-Unis sont membres du CBCB et affirme qu'ils « prennent au sérieux (leurs) engagements relatifs au calendrier de mise en oeuvre de Bâle III approuvé à l'échelle internationale » et qu'ils travaillent « aussi rapidement que possible pour mener à bien le processus d'élaboration de la réglementation afférente ».