Il s'agit de son dernier stage avant de terminer ses études à l'Université Laval et de passer son examen professionnel en septembre prochain pour devenir comptable agréée.

Si ses derniers mois en tant que stagiaire se passent bien, elle sera embauchée par le cabinet à l'automne. Là, elle sera tout de suite «senior» et aura la responsabilité d'une équipe.

C'est grâce à ses nombreux stages - dont deux années obligatoires - que le cabinet pourra la faire évoluer si rapidement.

«J'ai beaucoup d'expérience, je suis plus autonome et on peut me confier des tâches de planification de mandat. De plus, je suis déjà davantage portée à aller seule chez un client», explique la jeune femme, qui a rapidement compris l'intérêt d'apprendre en entreprise.

Les états financiers d'une entreprise ne lui font plus peur. Rencontrer des clients importants ou gérer des problématiques complexes non plus.

«Sans les stages, il y a certaines choses que je n'aurais pas su faire en commençant un emploi ou qui m'auraient paru intimidantes, par exemple être en contact avec des chefs d'entreprise. Maintenant, je sais aller chercher l'information dont j'ai besoin auprès de la compagnie, ce qu'on n'apprend pas à l'université, puisque toutes les données sont indiquées dans l'exposé du cas. Ce n'est pas ainsi dans la réalité ! Il faut souvent discuter deux heures avec le client pour bien connaître son activité et son entreprise avant d'être à même de s'occuper de sa comptabilité.»

Sur le plan de l'évolution de carrière, Marie-Philippe Lafontaine n'a pas perdu de temps en faisant des stages.

«Je gagne le même salaire qu'un employé et, à chaque stage, je monte d'un échelon comme si j'étais déjà embauchée», précise-t-elle. Son ancienneté sera donc prise en compte lors de son embauche. Une solution gagnante.