Souvent, le problème est réglé en changeant de type de régime pour s'orienter vers des solutions moins risquées, telles que le régime d'épargne-retraite à cotisations déterminées ou le REER collectif.
Les régimes à prestations déterminées (RPD) ne bénéficient qu'à un peu moins de 35 % de l'ensemble des travailleurs du Québec. Ils sont peu fréquents dans les domaines primaire (agriculture) et tertiaire (services) et atteignent 20,9 % dans le secteur manufacturier. Les RPD sont plutôt l'apanage de secteurs prospères comme la finance. «Les grandes organisations peuvent réaliser des économies d'échelle et faire face au risque. D'ailleurs, un employé sur cinq au Canada qui est couvert par un régime à prestations déterminées travaille dans le secteur financier», indique Benoit Hudon.
En 2009, seulement 45 % des régimes offerts par les grandes entreprises étaient à prestations déterminées. Ce chiffre pourrait encore diminuer. «L'embellie connue sur les marchés ces deux dernières années risque d'entraîner la fin de plusieurs régimes de retraite à prestations déterminées, car de nombreuses entreprises attendaient que les déficits se résorbent pour les fermer», croit André Picard. Si la tendance boursière des dernières semaines se maintient, l'échéance pourrait néanmoins être reportée.