Il ne faut pas détenir trop d'actions d'une entreprise ou d'un secteur d'activité. Cela peut être catastrophique si l'entreprise ou le secteur traverse une mauvaise période.
" Avant la crise, des épargnants me disaient que leur portefeuille était solide, puisqu'il était composé essentiellement de titres financiers, raconte Hélène Bronsard. Cependant, le secteur financier a été durement touché par la crise et plusieurs banques ont fait faillite. "
En règle générale, on doit s'assurer qu'un portefeuille contient au moins 20 titres qui ne sont pas liés entre eux, précise M. Raschkowan. Ces titres doivent venir de plusieurs secteurs dont on comprend bien les risques.
6 Évitez de vous éparpiller
Ce faisant, il faut éviter de trop diversifier ses placements. Six ou huit fonds communs, c'est ce que devrait contenir un portefeuille de 100 000 $ et plus. " Au-dessus de ce nombre, c'est risqué, souligne Mme Bronsard. Car il est très difficile d'obtenir de bons rendements lorsque les placements sont trop dilués. Cela demande beaucoup de doigté ", dit-elle.
7 Méfiez-vous des devises
Un autre écueil consiste à détenir des placements libellés en devises étrangères. " Les fluctuations des taux de change peuvent avoir un effet considérable sur le rendement des placements ", dit Norman Raschkowan.
Les épargnants qui détenaient des titres américains entre 2002 et 2007 ne le savent que trop. Durant cette période, la valeur du dollar canadien a bondi de 78 %, de 0,6179 à 1,10 $ US, ce qui a miné les rendements. La solution : réduire le poids des placements étrangers, acheter des fonds qui offrent une protection contre le risque de change ou miser sur des devises qui prendront de la valeur.
8 N'oubliez pas l'inflation
L'inflation est le pire ennemi de l'épargnant, car elle réduit son pouvoir d'achat.
" Pour s'en prémunir, on doit insérer dans le portefeuille des obligations à rendement réel et des actions, en particulier celles des secteurs de l'immobilier et des matières premières, parce que les prix des maisons et des denrées dépendent de la demande et sont fortement corrélés à l'inflation ", suggère M. Raschkowan.
(Texte d'origine 30 janvier 2010)