La seconde raison évoquée est que la présence des femmes, encore minoritaire au sein des conseils, bouleverse l’atmosphère cloitrée d’antant. « Si les membres du groupe proviennent d’un milieu hétérogène en termes d’expérience et de valeurs, cela peut augmenter les conflits potentiels au sein du groupe et entraver le processus de décision », écrivent les auteurs.
En ce qui a trait à l'âge, l’étude montre que si l’âge moyen du conseil est abaissé de cinq ans, la proportion d’actifs risqués dans le total du bilan augmente de 2,66%. Pour justifier l’impact de la présence de doctorants dans les conseils, les auteurs notent que «les employés plus scolarisés utilisent davantage de techniques de gestion des risques sophistiquées et ajustent les plans d’affaires en conséquence.»
La Bundesbank rappelle que la vision des trois auteurs, Allen N. Berger de l’Université de Caroline du Sud, Thomas Kick de la Bundesbank et Klaus Schaeck de l’Université Bangor, ne représente pas forcément les opinions de la banque elle-même.
La banque centrale allemande compte une femme au sein de son conseil, Sabine Lautenschlager.
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