L’effet du risque sur la création de valeur n’est pas à négliger. Une simple récession, qui augmente l’incertitude quant à la profitabilité d’une entreprise, aura un impact négatif sur sa valorisation.
Mais les facteurs généralement considérés dans cette analyse vont bien au-delà du contexte économique. On tient aussi compte de la concurrence, de la demande des consommateurs, des innovations, etc.
« Par exemple, une entreprise sera pénalisée si son succès dépend en grande partie du travail effectué par le propriétaire, dit M. Arsenault. En revanche, si le propriétaire a formé une équipe de direction qui peut assurer la continuité des relations clés (clients, fournisseurs et membres du personnel), sa valeur sera plus grande. »
Il en sera de même si l’entreprise dépend d’un client, d’un produit ou d’un fournisseur. Pour créer de la valeur, l’entrepreneur doit éviter toute forme de dépendance.
Il doit aussi être conscient des risques qui se présentent. « Par exemple, dans le contexte actuel de vieillissement de la population, une bonne gestion des ressources humaines peut être critique, dit M. Couturier. Comme les compétences en place ont une valeur, l’entreprise doit veiller à les retenir le plus possible et à les remplacer judicieusement. »
En comprenant bien ce qui peut diminuer ses risques ou augmenter sa profitabilité, les propriétaires de sociétés privées peuvent prendre des décisions favorables à la création de valeur.
« Chaque entreprise mérite d’être regardée parce que dans chacune il y a une façon de créer de la valeur », pense Jean-Claude Arsenault.