Conquérir le monde avec audace et rigueur

Offert par Les Affaires


Édition du 30 Mai 2015

Conquérir le monde avec audace et rigueur

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Édition du 30 Mai 2015

 

Alors que les mauvaises nouvelles se multiplient dans le commerce du détail, le Groupe Dynamite, lui, est en mode croissance. Il ouvrira cette année 30 nouveaux magasins aux États-Unis et 30 autres ailleurs à l'international sous ses enseignes Dynamite et Garage. «Des acteurs perdent, d'autres gagnent, dit sa présidente, Anna Martini. Mais chose certaine, si on ne sort pas de sa zone de confort, on n'avance pas.»

Cette philosophie, la femme d'affaires se l'applique à elle-même. En 2004, elle a renoncé à son statut d'associée chez Deloitte pour prendre les commandes du détaillant fondé et détenu par le Montréalais Andrew Lufty. Elle souhaitait «runner le show» et «avoir un impact sur tous les aspects de l'entreprise», a-t-elle déjà expliqué en conférence. À l'évidence, elle a misé juste !

Récompensée à de nombreuses reprises pour son sens des affaires, Anna Martini juge tout simplement essentielle l'expansion internationale du Groupe Dynamite. «Nous avons 250 magasins au Canada.

C'est un marché saturé pour nous.» Présente aux États-Unis depuis 2007, la chaîne est un des rares détaillants québécois qui s'aventurent à l'extérieur des frontières. «L'ouverture d'un magasin dans un marché moins familier est toujours un risque, car cela coûte très cher, convient la présidente. Aux États-Unis par exemple, les baux sont signés pour un minimum de 10 ans. Mais nous ne prenons jamais de risques à la légère. Nous réalisons nos analyses avec beaucoup de discipline et de rigueur.»

Et parfois, Dynamite recule pour mieux se lancer. Par exemple, la Californie est dans sa mire depuis son entrée aux États-Unis. Mais jusqu'ici, Anna Martini jugeait que le risque d'y laisser sa chemise était trop grand. «La Californie, c'est un autre monde, dit-elle. Le train de vie est différent, le consommateur est différent. Nous avons décidé d'attendre, de prendre de l'expérience ailleurs aux États-Unis.» L'entreprise est maintenant prête : une douzaine de boutiques seront inaugurées sur la côte Ouest d'ici 18 mois. Elle planifie aussi de faire son entrée au Mexique en 2016. Du moins, si son analyse du risque lui donne le feu vert.

La prise de risque dont elle se félicite

Avoir investi 50 millions de dollars depuis trois ans dans l'implantation d'un progiciel de gestion intégrée et d'autres innovations technologiques. «Cette décision a pris du cran, car il faut beaucoup de temps pour implanter les investissements technologiques importants, et il y a toujours un risque que ça fonctionne mal ou qu'on n'obtienne pas de rendement de son capital, dit Anna Martini. Sur les 500 employés du siège social, 50 ont travaillé là-dessus à temps plein pendant des mois. Moi-même, j'y ai passé la moitié de mon temps. Mais pour demeurer concurrentiels, il fallait faire le saut.»

Le risque qu'elle prendrait plus tôt

Se lancer dans le commerce électronique avant 2009. «Nous aurions pu le faire deux ou trois ans plus tôt et gagner davantage de parts de marché.»

1. Sommaire du dossier
2. Douter, analyser, puis foncer
3. Comment transformer un danger en occasion
4. La gestion des risques, un outil stratégique
5. 10 questions à poser à la direction
6. Douter... pour frapper encore plus fort
7. Conquérir le monde avec audace et rigueur
8. Utiliser le risque comme carburant
9. La géopolitique, cette négligée
10. Tout faire pour éviter la panne sèche
11. Votre entreprise est-elle assurée contre les pirates
12. Cyberattaques: L'ABC des bonnes pratiques
13. Toutes les brèves des 500

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Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

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