(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a clos en hausse vendredi sa meilleure semaine de l'année, portée par une détente du marché de l'emploi américain, qui laisse penser que la banque centrale américaine (Fed) en a fini avec sa campagne de hausses de taux.

Une vigueur généralisée alimentée par les gains des secteurs des métaux pour batteries et des télécommunications a permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse de 1,01 % vendredi, tandis que les grands indices américains ont progressé eux aussi. 

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Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a clôturé en hausse de +198,51 points (+1,01%) à 19 824,85 points.

À New York, le S&P 500 a clôturé en hausse de +40,56 points (+0,94%) à 4 358,34 points.

Le Nasdaq a augmenté de +184,09 points (+1,38%) à 13 478,28 points.

Le DOW a récolté +222,24 points (+0,66%) à 34 061,32 points.

Le huard a gagné +0,0043 $US (+0,5967%) à 0,7321 $US.

Le pétrole a lâché -1,69 $US (-2,05%) à 80,77 $US.

L’or a récolté +6,20 $US (+0,31%) à 1 999,70 $US.

Le bitcoin a cédé -299,75 $US (-0,86%) à 34 624,52 $US.

Le contexte

Sur la semaine, les indices affichent leur meilleur gain hebdomadaire depuis octobre 2022, le Dow Jones grimpant de plus de 5% tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont engrangé plus de 6%.

Le marché actions a été soutenu par la chute des rendements obligataires qui s’est accélérée mercredi avec la pause dans les hausses de taux observé par la Fed, puis vendredi à la suite des chiffres de l’emploi.

Le département du Travail a dévoilé des créations d’emplois en nette baisse à 150 000 pour le mois d’octobre contre 175 000 prévus et 297.000 le moins d’avant. Le taux de chômage s’est établi à 3,9%, en hausse de 0,1 point de pourcentage.

La logique économique veut que s’il y a moins d’emplois disponibles, les travailleurs soient moins en position de force pour demander des augmentations de salaires, ce qui ralentit l’inflation et satisfait les investisseurs.

«Avec la croissance des salaires qui ralentit, il est difficile d’imaginer que la Fed va relever davantage les taux d’intérêt», a commenté Andrew Hunter, de Capital Economics. Le coût du salaire horaire n’a augmenté que de 0,2%, moins qu’attendu.

Le revirement des taux obligataires a été un facteur crucial dans la montée des actions cette semaine. «Les taux à deux ans ont fortement chuté», à 4,83% contre 4,98% jeudi, «ce qui change radicalement la donne en termes d’attente du marché sur l’évolution des taux», a expliqué Steve Sosnick d’Interactive Brokers.

Cela veut dire qu’«il n’y a quasiment aucune chance que les taux soient encore remontés», a assuré l’analyste.

Les chances d’un autre relèvement des taux de la Fed en décembre sont tombées à 5% contre 20% avant la réunion du Comité monétaire mercredi, selon les calculs de CME sur les produits à terme.

Le rendement sur les bons du Trésor à dix ans a aussi considérablement baissé à 4,57% au plus bas depuis fin septembre alors qu’il avait grimpé à 5% la semaine dernière.

À la cote, l’action d’Apple (AAPL) a cédé 0,52% alors que le fabricant d’iPhone a annoncé jeudi des résultats décevants.

«Même si le groupe a battu les prévisions pour son résultat et chiffre d’affaires trimestriel, ses ventes ont décliné pour le quatrième trimestre de suite», a souligné Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Les fabricants de semi-conducteurs ont eu le vent en poupe, notamment AMD (AMD, +4,10%), Nvidia (NVDA, +3,45%), Qualcomm (QCOM, +1,84%) et Intel (INTC, +1,17%).

Les titres cotés à Wall Street du constructeur chinois de véhicules électriques Nio (NIO) ont grimpé de 5,65% après que le groupe a annoncé une suppression de 10% de ses effectifs dans un effort de réduction des coûts face à une concurrence renforcée dans le monde. En nette hausse en séance, Tesla (TSLA) a fini sur une modeste progression (+0,66%).

Le groupe de services de paiements Block (SQ), maison mère de Square, s’est envolé de 10,69% alors que ses résultats ont dépassé les prévisions des analystes et que la compagnie a relevé ses prévisions pour l’année en cours.

Le distributeur de voitures en ligne Carvana (CVNA), qui traverse une passe difficile, a vu son titre remonter de 7,89% à 32,28$US. Malgré des ventes en repli, la compagnie est parvenue à dégager un profit trimestriel meilleur.

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