Bien que les parachutages soient légitimes, l’écosystème crypto foisonne de campagnes de largage jugées frauduleuses, à la suite des vols ou tentatives de vols de portefeuilles et autres données sensibles. (Photo: 123RF)

Voilà la technique des «airdrops», l’une des stratégies d’investissement qui peut paraître aussi facile que ludique. Mais rien ne s’avère totalement simple dans l’univers du bitcoin.

L’argent qui tombe littéralement du ciel. L’airdrop, ou parachutage, c’est cette action promotionnelle que les porteurs d’un projet crypto mettent en place pour gagner en visibilité, tout en recrutant des utilisateurs et tissant les liens d’une communauté.

Reprenant l’imaginaire des largages aériens de diverses ressources, sous sa forme la plus basique, l’opération consiste à verser gratuitement des tokens ou autres cryptomonnaies sur les portefeuilles numériques des nouveaux participants pendant un certain temps.

Avec un regard plus financier, le parachutage permet théoriquement aux investisseurs d’étoffer leur positionnement sur le marché du bitcoin à moindre coût ainsi que d’engranger «gracieusement» de l’argent en espérant que ces récoltes en primeur gagnent de la valeur à l’avenir.

Pour le projet ou l’entreprise crypto, cette mécanique peut stimuler la liquidité puisque de plus en plus de membres se mettent à échanger les actifs numériques. Cependant, la valeur des airdrops reste généralement faible (autour d’une dizaine de dollars) et il est fréquent de voir les nouveaux détenteurs décaisser immédiatement. Ce qui peut affaiblir le cours des dits jetons.

À la recherche du parachute doré

Quoiqu’il en soit, la méthode de l’airdrop peut constituer un placement initiatique et lucratif. À condition de ne pas ambitionner de devenir millionnaire et de suivre les bonnes pratiques, des règles d’éligibilité aux rendements passifs.

Pour rejoindre une communauté de parachutage, il convient de se conformer à certains critères. Cela peut tenir dans des services à rendre au projet, par exemple un partage d’informations sur les réseaux sociaux afin de participer au marketing.

Il s’agit parfois de détenir une certaine quantité de cryptomonnaies, comme mise minimale pour pouvoir profiter du largage. Mais chaque campagne pourra se montrer créative, avec une série de tâches à accomplir en ligne pour mériter la recette.

Accessoirement, encore faudra-t-il dénicher les parachutages qui valent le détour. Opérations publicitaires, elles pullulent sur les réseaux dans l’espoir de générer un battage médiatique et susciter l’intérêt des prospects. Nombre de parachutages s’avèrent simples à suivre en s’inscrivant simplement à une infolettre, en rejoignant un Telegram ou un Discord dédié. D’autres plateformes telles que AirdropAlert ou DappRadar, pour ne citer qu’elles, automatisent les notifications sur les développements de ces projets. Fluidifiant ainsi les recherches de la perle, non pas rare, mais à fort potentiel.

Précautions d’usage avant le grand saut

Bien que les parachutages soient légitimes, l’écosystème crypto foisonne de campagnes de largage jugées frauduleuses, à la suite des vols ou tentatives de vols de portefeuilles et autres données sensibles.

Un parachutage en bonne et due forme ne cherchera jamais à lever du capital. Son objectif reste purement promotionnel. Certaines escroqueries ont employé la technique de l’airdrop en réclamant aux intéressés par la distribution gratuite d’envoyer de toutes petites quantités de bitcoins ou d’autres actifs crypto. Il ne doit pas y avoir de participation aux frais, cela constitue bien souvent un drapeau rouge.

Il est conseillé pour les débutants de recourir à un portefeuille crypto réservé aux airdrops. Cela permet aisément de le séparer des autres investissements. Ce wallet doit bien sûr demeurer compatible avec le réseau blockchain sur lequel les jetons seront parachutés. Par exemple, de nombreux airdrops nécessitent des portefeuilles basés sur Ethereum tels que MetaMask.