Alban D'Amours [Photo : Gilles Delisle]
Dans les grandes lignes, patronat et syndicat s’entendent pour saluer l’exercice effectué par Alban D’Amours. Chacun y trouve des idées à saluer. Le coût de la rente longévité inquiète le milieu des affaires qui ne la rejette pas d’emblée. Du côté syndical, on s’inquiète des sacrifices qui seront demandés aux travailleurs.
Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Bien qu’elle est réticente à l’imposition d’une « taxe sur la masse salariale » avec la rente longévité, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) reconnaît la pertinence de cette mesure. Elle demande cependant à Québec d’exempter les entreprises de moins de 20 employés. Elle salue l’adoption de plusieurs recommandations formulées en lien avec les régimes de retraite.
Conseil du patronat
Le Conseil du patronat réserve un bon accueil à la majorité des propositions du rapport. Le lobby patronal émet cependant des réserves sur la rente de longévité. «Il faut analyser les impacts sur l'économie, puisque le comité reconnaît lui-même que l'instauration d'une telle cotisation occasionnerait un impact à court terme variant de 0,6 % et 0,8 % du PIB, ce qui n'est pas négligeable », commente son président Yves-Thomas Dorval.
MEQ
Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) s’oppose à l’augmentation de la contribution des entreprises qu’implique la rente de longévité. Le coût du travail s’en trouvera augmenter pour les entreprises, selon l'organisme. « Il faudra mieux évaluer les modalités de la rente longévité, de mais, a priori, cette proposition va exactement à contresens de ce qu'exige le contexte de pénurie de main-d'œuvre et la concurrence mondiale accrue » précise son président, Simon Prévost.