Prix du sirop: un potentiel mondial, une menace américaine


Édition du 22 Mars 2014

Prix du sirop: un potentiel mondial, une menace américaine


Édition du 22 Mars 2014

Fort potentiel d'exportation

Et la cadence des exportations pourrait bientôt s'accélérer.

Depuis plusieurs années, la FPAQ travaille au développement du marché. Elle effectue notamment de la recherche sur les propriétés nutritives de l'érable et fait de la promotion. En mai prochain, par exemple, auront lieu les Tours de l'érable, deux jours de randonnée à vélo dans Portneuf, où l'on en profitera pour offrir aux participants un menu gastronomique à l'érable et faire valoir ses apports.

La promotion porte ses fruits. Par exemple, le fabricant de produits sportifs Louis Garneau a récemment lancé un breuvage de performance à l'érable.

Annuellement, la Fédération injecte près de deux millions de dollars dans différentes initiatives, au Québec et à l'international. Longtemps, elle a développé le marché du Japon. Elle s'apprête maintenant à entrer en Inde et au Royaume-Uni. «En Inde, il semble y avoir beaucoup d'intérêt en raison d'une forte présence de diabète. Le sirop d'érable est moins nocif que le sucre. Au Royaume-Uni, il y a beaucoup d'intérêt pour les attributs sportifs, alors que l'eau d'érable est meilleure que le sucre», dit Geneviève Béland, responsable de la promotion à la Fédération.

D'autres initiatives semblent prometteuses. Après avoir mis en place une norme de certification (NAPSI) de la qualité de l'eau d'érable, l'organisme a commencé à vendre celle-ci à des transformateurs, qui l'amènent sur les tablettes des supermarchés. De 400 000 litres vendus, on est passé à 1 million de litres cette année (environ 5 M$). On croise les doigts. «Avec les années, le marché de l'eau de coco a pris une expansion inattendue. Il est de 350 M$ aux États-Unis», illustre Mme Béland.

La FPAQ attend en outre au début de l'été un rapport d'une firme de consultants concernant le potentiel d'appréciation de l'érable. L'étude devrait suggérer des moyens de développement du marché international.

Un scénario parfait ?

Pendant que semble se dessiner un scénario intéressant, côté exportations, les capacités de production sont géographiquement limitées, alors que le Québec pèse pour 70 % de la production mondiale de sirop. Une situation potentiellement porteuse pour les prix. Mais ce n'est qu'apparence.

Le directeur général adjoint de la FPAQ, Paul Rouillard, prévient que les efforts ne visent pas à faire exploser les prix. «On veut assurer le développement et la pérennité du produit. On peut demander 4 $ la livre, mais je ne pense pas que ça durera bien longtemps !» lance-t-il.

D'autant que cette capacité de production n'est peut-être pas aussi confinée que ne le laissent entrevoir les chiffres à première vue et que l'offre pourrait exploser.

Les Américains - près de 20 % de l'offre mondiale - commencent à pousser dans le dos des Québécois et augmentent leur production. Le dollar canadien est moins concurrentiel que naguère sur les marchés internationaux. Chaque année, les producteurs au sud de la frontière connaissent en outre le prix de vente du sirop au Québec (en raison de la convention de mise en marché) et peuvent ajuster leurs prix en conséquence. De 2011 à 2013, pendant que le nombre d'entailles demeurait stable au Québec, il augmentait de plus de 10 % aux États-Unis, selon Damien Chaput, agronome au MAPAQ.

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