Pour certains analystes, cette baisse n'était pas surprenante, compte tenu des niveaux élevés des cours de l'or noir depuis fin avril.
"Nous pouvons tous nous accorder sur le fait que le marché est actuellement surévalué", a ainsi souligné le courtier de iiTrader.
Dans un climat d'aversion au risque, la chute des cours de l'or noir participaient d'un mouvement plus large: "tout le secteur des matières premières a lâché du lest, du café à l'or, du cuivre à l'argent, tout est en baisse" dans le sillage des marchés des actions, a continué M. Ilczyszyn.
Par ailleurs, une augmentation plus forte qu'attendu des réserves de brut dans le pays, de 2,8 millions de barils, lors de la semaine achevée le 27 avril, selon des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie publiés mercredi, ont continué à ébranler le marché.
Les stocks de brut américain "sont désormais à leur plus haut niveau depuis septembre 1990", ont souligné les experts de Commerzbank. Ils avaient déjà gonflé de 27 millions de barils au cours des cinq semaines précédentes.
L'anxiété des investisseurs a également été accentuée par les propos du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, "qui a laissé apparaître que les perspectives de l'Europe étaient encore incertaines", a estimé David Bouckhout, de TD Securities, ce qui a intensifié le mouvement de vente, le marché craignant une baisse de la vigueur de la demande européenne en produits pétroliers.
Prenant acte de la détérioration économique ces dernières semaines, le patron de la BCE a laissé entendre qu'il pourrait réviser ses prévisions de croissance lors de sa prochaine réunion, en juin.
"Les derniers indicateurs disponibles pour la zone euro soulignent que l'incertitude prédomine" même si "en regardant plus loin, l'activité économique devrait peu à peu se reprendre au cours de l'année", a-t-il dit.