Et de fait, la publication des chiffres du produit intérieur brut (PIB) américain, en ralentissement mais meilleur qu'attendu, n'a guère intéressé le marché.
Selon une première estimation officielle du produit intérieur brut (PIB) pour le deuxième trimestre, la croissance économique des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, a ainsi augmenté de 1,5% après avoir progressé de 2,0% pendant les trois premiers mois de l'année. Le chiffre du ministère du Commerce est toutefois supérieur à l'estimation médiane des analystes, qui tablait sur un taux de croissance de 1,2%.
Si les chiffres du PIB avait été "nettement plus forts qu'attendu, cela aurait rassuré ceux qui sont sceptiques pour la reprise américaine, alors qu'un chiffre bien plus bas aurait fourni les munitions nécessaires pour une nouvelle mesure d'assouplissement monétaire de la Fed", la banque centrale américaine, a expliqué Eric Bickel, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Les opérateurs pétroliers s'attendaient à ce "les chiffres du PIB soient terribles et accroissent les chances d'une nouvelle mesure d'assouplissement monétaire" de la part de la Fed, a indiqué pour sa part Rich Ilczyszyn, analyste de iiTrader.com.
"Les chiffres ont été légèrement meilleurs qu'attendu et la banque centrale américaine est maintenant coincée", a encore fait valoir M. Ilczyszyn, expliquant que le marché craint désormais que la Fed repousse à nouveau une action que beaucoup attendaient imminente, avec une réunion prévue la semaine prochaine.
Or, les chiffres du jour ne font que "repousser (l'attente) à vendredi prochain lorsque les chiffres de l'emploi seront publiés", a ajouté l'expert.