La désinflation semble être devenue la préoccupation numéro un de la Banque du Canada. «Le risque de baisse de l’inflation s’est accentué», a dit la Banque dans son discours mercredi.
Certains économistes soutiennent que, de par son discours, la Banque du Canada contribue à faire pression sur la valeur du huard.
«La Banque est en train d’ajouter du carburant à la faiblesse actuelle du dollar canadien, peut être intentionnellement», écrit Avery Shenfeld, économiste de CIBC Marchés de capitaux dans son rapport. «La Banque fait dorénavant allusion à un assouplissement sans vraiment couper les taux, l’objectif est que l’assouplissement s’effectue par la parité monétaire».
Benjamin Reitzes, économiste en chef de la Banque de Montréal, a dit qu’il «ne fait aucun doute» que la chute du dollar enchante la Banque centrale du pays.
L’indice des prix à la consommation a progressé d’un minuscule 0,7% en octobre au pays. Par conséquent, l’inflation n’est pas seulement en dessous de la cible de 2% de la banque centrale, mais sous la borne minimale de l’intervalle cible de 1% à 3%.
Plutôt que de couper les taux, plusieurs économistes soutiennent que la Banque maintiendra ses taux à un faible niveau pour une longue période, retardant une remontée des taux à 2015 dans le meilleur des scénarios.