"Je ne m'en ferais pas trop avec le troisième trimestre", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Ottawa.
Il a souligné que la demande intérieure au Canada croissait plus rapidement que celles des États-Unis et que cette situation devrait perdurer pendant encore un certain temps.
"Notre plus gros défi, ce sont les exportations nettes. Or _ surprise, surprise _ elles connaissent des difficultés à cause de la faiblesse persistante de l'économie des États-Unis et de la lenteur de leur reprise", a-t-il fait valoir.
Selon lui, le Canada doit faire le nécessaire pour aider les entreprises à améliorer leur productivité. "On doit se concentrer sur le moyen terme, hausser la productivité et s'assurer que le bilan des ménages est viable", a-t-il ajouté.
La banque centrale veillera quant à elle à maintenir l'inflation à un niveau stable et prévisible. Certains facteurs échappent toutefois à son contrôle. C'est notamment le cas de la situation sur le marché mondial des changes.
Cette question doit d'ailleurs fait l'objet de débats lors des rencontres du G8 et du G20 en Corée cette semaine.
La Banque du Canada a d'autre part dit craindre un ralentissement dans le marché immobilier, qui aurait probablement des conséquences néfastes sur la consommation. Les ménages sont en effet très endettés et une diminution de la valeur de leur maison pourrait ébranler leur confiance.