Certains observateurs soutiennent que l’économie américaine et mondiale aurait été plutôt tiède sans les bulles qui ont pris naissance sous la surveillance de Greenspan. «Nous savons que l’expansion économique de 2003 à 2007 était conduite par une bulle», a écrit Paul Krugman, lauréat du Nobel et chroniqueur au New York Times, au début novembre. «Vous pouvez dire la même chose pour l’expansion des années 90, ou pour l’expansion sous l’ère Reagan, qui était conduite à cette époque par les banques commerciales (savings and loan) et une grosse bulle sur l’immobilier commercial».
Pour sa part, Larry Summers, qui était le premier choix du président Obama pour succéder à Ben Bernanke, a fait un plaidoyé en faveur de bulles à répétition, afin de soutenir positivement les taux d’intérêt, une forte croissance et un niveau d’emploi élevé.
M. Greenspan ne semble pas être du même avis que Summers et Krugman. Toutefois, la théorie de la croissance par les bulles de M. Summers sera bientôt mise à l’épreuve avec des marchés boursiers grimpant de record en record.