Alan Greenspan, l’ancien dirigeant de la Réserve fédérale américaine, vient d’exposer sa vision des choses quant à une possible bulle sur les marchés boursiers nord-américains. Verdict : la bulle n’est pas là, pour le moment...
Alors que le S&P 500 et le Dow sont à des niveaux record et que le Nasdaq culmine à un sommet inégalé depuis l’éclatement de la bulle des points-com, il est inévitable que les acteurs de marché envisagent des scénarios noirs. À cet égard, l’ancien responsable de la Fed, Alan Greenspan, vient de trancher.
Selon M. Greenspan, les marchés boursiers des États-Unis n’approchent pas encore le territoire d’une bulle. «Ça n’a pas les caractéristiques, à mon avis, d’une bulle des marchés boursiers», a-t-il dit lors d’une entrevue à Bloomberg Television qui devrait être diffusée cette fin de semaine. «Ça pourrait devenir une bulle, mais je ne vois pas de bulle en ce moment», poursuit-il.
Alan Greenspan est passé maître dans l’expertise des bulles financières. Ce dernier a eu un rôle crucial dans la sortie de crise des deux bulles les plus spectaculaires des temps modernes, soit la bulle des technos dont le mouvement haussier a commencé en 1990 et celle du crédit et de l’immobilier démarrée en 2000.
Durant la présidence de Greenspan, les professionnels des marchés avaient pris l’habitude de parler de «Greenspan put» [dans l’univers des produits financiers dérivés, un put ou option de vente peut jouer le rôle d’une assurance pour l’investisseur détenant des positions longues en portefeuille NDLR], soit une confiance communément partagée que la banque centrale américaine interviendrait pour secourir les marchés au besoin en coupant agressivement les taux d’intérêt. De nos jours, nous assistons à un «Bernanke put», et le «Yellen put» semble être un scénario réaliste dans un futur à court-terme.