Trois autres membres féminins sont en effet sur le départ: Sarah Raskin, gouverneur, rejoint le Trésor, tandis qu'Elizabeth Duke vient d'achever son mandat de gouverneur et que Sandra Pianalto, de la banque de Cleveland, a annoncé son départ à la retraite.
La perspective de la nomination d'une femme à la tête de la Banque centrale avait réalimenté le débat entre les sexes au plus fort de la course, lorsque Janet Yellen était au coude à coude avec un autre poids lourd des cercles économiques, l'ancien secrétaire au Trésor Larry Summers.
Tenu pourtant pour être le favori de la Maison Blanche, celui-ci a finalement abandonné la course à la mi-septembre, contesté pour sa personnalité cassante, ses liens étroits avec Wall Street et ses positions passées en faveur de la dérégulation des marchés.
"Yellen est clairement la personne la mieux placée pour cette fonction face à tout autre candidat, homme ou femme", écrivait sur son site la grande association de défense des droits des femmes NOW (National Organization for Women), appelant ses membres à écrire à Barack Obama pour la soutenir.
Une ancienne responsable de l'autorité de régulation bancaire FDIC, Sheila Bair, avait même dénoncé sur la chaîne CNBC "une horrible campagne de chuchotements" contre Mme Yelen teintée "d'arguments sexistes".
Comme trop conscient de marcher sur des oeufs, le président Barack Obama avait commis un lapsus en évoquant les candidats au poste devant la presse cet été: "Monsieur Summers et Monsieur Yellen... euh, Madame Yellen", s'était-il repris.