M. Fortin est venu de Calgary rencontrer trois hauts dirigeants de Rona au siège social de Boucherville, pour faire valoir son point de vue et faire pression sur la société.
Dans un entretien qui a duré 1h30, Robert Dutton, président et chef de la direction, Dominique Boies, vice-président principal et chef de la direction financière et Stéphane Milot, directeur des relations avec les investisseurs l’ont écouté poliment, mais la société reste sur ses positions : le repositionnement de Rona, qui vise à relever ses marges en tirant un meilleur rendement de ses investissements, est le meilleur moyen de créer de la valeur pour ses actionnaires.
«M. Dutton semble très émotivement attaché à l’entreprise. Pourtant, si les dirigeants et les administrateurs jugent que l’offre de 14,50 $ de Lowe’s est insuffisante, comment se fait-il qu’aucun d’entre eux n’a acheté des actions depuis?» se demande-t-il.
La réalité est que Rona réalisait un bénéfice de 0,54 $ par action, il y a dix ans. Ce bénéfice a atteint 0,66 $ l’an dernier, après avoir dépensé deux milliards de dollars du capital de ses actionnaires.
Si le conseil persiste dans cette voie, «en tant qu’actionnaires, nous avons des recours», dit-il.
Ouvert à de l'activisme, page 3