Une aubaine ou un piège ?
Pourquoi une telle patience ? Parce qu’au cours déprimé actuel, l’action de Reitmans se négocie à valeur d’aubaine et risque peu de chuter davantage, explique M. Forster.
La société dispose notamment d’une encaisse de 166 millions de dollars ou de 2,55 $ par action.
Son dividende diminué procure encore un rendement de 3,4 %.
Son action se négocie aussi tout près de sa valeur comptable tangible, fait-il aussi valoir.
« Quand on prend du recul, on réalise que la société n’a pas besoin de retrouver un rendement sur le capital de 20 % pour rebondir en Bourse », évoque aussi M. Forster.
Mme Savard est partagée entre le potentiel de redressement et l’environnement ultra-concurrentiel qui prévaut pour tous les détaillants pour femmes.
Les investisseurs qui détiennent déjà le titre peuvent le conserver puisque le risque de rechute est mince.
Par contre, un nouvel acheteur devrait attendre de voir des signes plus solides d’amélioration avant de bouger, suggère-t-elle.
Le titre de Reitmans reflète cette ambivalence. Il se situe entre son sommet annuel de 7,05 $ et son plancher annuel de 5,36 $.
Fairfax Financial est aussi reconnu pour sa grande patience, mais l’assureur est aussi souvent intervenu dans le passé pour rescaper des entreprises, dont le détaillant de meubles The Brick.
Pour l’instant, l’assureur dirigé par l’investisseur Prem Watsa semble se contenter de rester un investisseur passif avec un bloc d'actions de 16,4 %. Toutefois, M. Reitman s’est dit ouvert aux suggestions et à du « sang neuf » au conseil, lors de l’assemblée annuelle de juin.