À cela s'ajoute la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de ne pas réduire la production, un geste qui a fait s'effondrer les prix et génère de l'incertitude. «Il est difficile de savoir où se trouve le nouveau prix d'équilibre. Est-ce 65, 55 ou 70 $ US [le baril de brut de référence] ?» demande-t-il. C'est un changement de stratégie sans précédent dans l'histoire de l'OPEP. «Ce ne sont plus les prix qui guideraient les décisions, mais les parts de marché.» M. Gignac se demande toutefois combien de temps l'OPEP pourra tenir le coup : l'Arabie saoudite veut protéger son marché contre la croissance du pétrole de schiste américain et les sables bitumineux. Elle a les réserves financières requises pour attendre. Cependant, d'autres producteurs de l'OPEP tels que le Venezuela et le Nigeria sont très touchés par la chute de prix, tout comme la Russie, qui n'est pas membre du cartel, mais qui en est un acteur majeur.
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