Plusieurs craignent de s'appauvrir à la retraite. Photo : DR.
Qu'est-ce qui peut permettre aujourd'hui à un employeur de recruter et de fidéliser les personnes les plus compétentes? La réponse : son régime de retraite. C'est du moins ce qui ressort d'un sondage mené par le cabinet de ressources humaines Towers Watson.
Vers de nouvelles formes de rémunération
Diaporama: les employeurs les plus recherchés au Québec
Ainsi, 50% des Canadiens qui bénéficient d'un régime à prestations déterminées (PD) - qui verse une rente mensuelle régulière - estiment que leur programme de retraite est l'une des principales raisons pour lesquelles ils ont choisi leur employeur actuel. En revanche, seulement 30% de ceux qui participent à un régime à cotisations déterminées (CD) ou à un REER collectif - dont le montant versé à la retraite dépend des résultats des investissements du participant - s'en disent satisfaits.
Les régimes PD semblent jouer un rôle encore plus grand dans la fidélisation des employés. Selon l'âge, de 62 à 71% des participants canadiens à un régime PD indiquent que leurs programmes de retraite sont une raison convaincante de rester au service de leur employeur actuel, comparativement à une fourchette de 30 à 50% pour ceux qui participent à un régime CD.
Le sondage a également mis au jour le fait que la transition d'un régime PD à un régime CD a une forte incidence sur l'engagement et la fidélité des employés. Parmi les Canadiens dont le régime PD a subi des modifications au cours des trois dernières années tout en conservant une structure PD, 75% estiment qu'ils aimeraient continuer à travailler pour leur employeur jusqu'à la retraite. Cette proportion chute à 53% chez ceux dont l'employeur est passé à un régime CD.
«Que la conjoncture soit bonne ou mauvaise, les entreprises ont absolument besoin d'une main-d'œuvre qualifiée et fidèle. Les résultats du sondage renforcent l'idée selon laquelle les organisations dotées de régimes PD disposent d'une main-d'œuvre plus stable que celles qui offrent des régimes CD», souligne David Burke, chef, retraite, division canadienne de Towers Watson.