ArcelorMittal doit en effet tirer 1,1G$ US, en deux versements au premier semestre, de la vente de 15% de ses mines de fer canadiennes à un consortium asiatique. Il a également cédé sa participation de 50% dans le groupe minier sud-africain Kalagadi Manganese pour au moins 447 M$ US, en liquidités également.
Il a ainsi, théoriqement, déjà atteint son objectif au 30 juin, d'autant qu'il a annoncé une baisse de 80% de son dividende, qui passe de 1,20 à 0,20 dollar par action.
ArcelorMittal annonce cependant sa volonté d'aller un peu plus loin avec un niveau d'endettement à 15 milliards envisagé à moyen terme.
L'année écoulée a en effet vu les trois principales agences de notation financière abaisser la note de crédit d'ArcelorMittal en catégorie spéculative, rendant beaucoup plus difficile son accès au marché pour se refinancer.
Le groupe fait face à la crise économique mondiale, mais ses difficultés se concentrent en Europe, où il prend de plein fouet l'effondrement des principaux secteurs constituant ses débouchés la construction et l'automobile, sans perspective immédiate de rebond.
Dans un document publié mardi, l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's prévoyait « un affaiblissement supplémentaire de la demande réelle d'acier » en 2013. Fin 2012, le sidérurgiste avait déprécié la valeur de ses actifs européens, reconnaissant ainsi le caractère durable de la crise de l'acier sur le continent.